Consommation d'énergie
À retenir
Chiffre clé : 43%, c'est la part de la consommation liée à l'exploitation du bâtiment en 2024 dans la consommation d'énergie finale française.
- En 2024, la consommation d’énergie corrigée des variations climatiques (voir Définitions) liée à l’exploitation des bâtiments tertiaires et résidentiels s’élève à 697 TWh en énergie finale (voir Définitions), soit 43% de la consommation d’énergie finale française. Le résidentiel est le secteur bâtimentaire le plus consommateur (29% de la consommation française, contre 15% pour le tertiaire) (voir indicateur). Cette consommation d’énergie est celle documentée dans le Bilan Energétique de la France publié par le SDES et qui fait l’objet d’un suivi dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC, voir Définitions). Elle intègre la consommation liée à l’exploitation du bâtiment et consommée sur le territoire français. Elle ne couvre ni l’énergie consommée en amont ou en aval de l’utilisation du bâtiment, ni l’énergie consommée en dehors des frontières françaises et incorporées dans les importations.
- La consommation d’énergie des bâtiments tertiaires et résidentiels, corrigée des variations climatiques, a augmenté de 1 % en 2024. Cette hausse intervient après deux années de baisse. Celles-ci se sont produites dans un contexte particulier d’augmentation des prix de l’énergie en 2022 et 2023 (voir indicateur) qui a entraîné un effort de sobriété inédit.
- L’objectif provisoire à atteindre pour 2030, retenu par le Secrétariat à la Planification Ecologique (SGPE, voir Définitions) et issu de la SNBC 3 en cours d’élaboration, s’établit à une consommation en énergie finale de 647 TWh.
Définitions
Trajectoires prospectives de référence
- La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) exprime les orientations et priorités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire, afin d’atteindre les objectifs de la politique énergétique. Elle contient des volets relatifs à la sécurité d’approvisionnement, à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la baisse de la consommation d’énergie primaire, en particulier fossile, au développement de l’exploitation des EnR et de récupération.
- La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de GES jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen terme : les budgets carbone.
- Le Secrétariat Général à la Planification Ecologique (SGPE) créé en 2022 est chargé de coordonner l'élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d'énergie, de biodiversité et d'économie circulaire. Il a produit en 2023 des trajectoires par secteur (dont le résidentiel et le tertiaire). Elles intègrent les objectifs européens du « Fit for 55 » et de la Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique. Ces trajectoires peuvent être considérées comme la version officielle la plus à jour.
Données à climat réel ou données corrigées des variations climatiques
La consommation d’énergie varie selon les températures d’une année donnée : si les températures moyennes hivernales sont en dessous des normales, alors la consommation d’énergie augmente. La consommation d’énergie peut donc être calculée à climat réel ou corrigée des variations climatiques. L’estimation corrigée des variations climatiques consiste à ajuster la consommation réelle pour en annuler les effets du climat.
Energie primaire/énergie finale
L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique, l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium. (INSEE)
L'énergie finale est l'énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la pompe, électricité au foyer, etc.) (INSEE).
Par exemple, l’électricité consommée par un ménage a été produite à partir de centrales nucléaires, de panneaux solaires, d’éoliennes, de centrales thermiques puis transportée jusqu’au lieu de consommation. La consommation en énergie primaire du ménage correspond à la quantité d’énergie initiale du combustible (uranium, charbon, pétrole…) ou du flux énergétique (énergie solaire, vent, chaleur…) avant transformation en électricité. La transformation de l’énergie primaire en énergie finale entraîne des pertes.