Qualité de l'air

Mis à jour le
07
April
2025
Partager la page
À retenir
Chiffre clé : 66%, c’est la part des émissions de particules fines PM2.5 liées aux bâtiments tertiaires et résidentiels en 2022. Ces dernières ont causé, entre 2016 et 2019, 40 000 morts prématurées en France (Santé Publique France, 2021).
  • La pollution de l’air a des conséquences néfastes sur la santé et la biodiversité, générant par ailleurs des coûts économiques substantiels. Le coût total annuel tangible de la pollution atmosphérique s’élève à 7,3 milliards d’€ par an du fait de dépenses de santé, de la baisse des rendements agricoles, de la perte de biodiversité, etc. Le coût intangible associé à la mortalité et à la morbidité imputables à la pollution de l’air est estimé entre 68 et 97 milliards d’€ (Commission d’enquête sénatoriale, 2015). Par ailleurs, le coût intangible de la pollution de l’air intérieur a été évalué à environ 19 milliards d’€ par an (ANSES/CSTB, 2014).
  • L’usage des bâtiments tertiaires et résidentiels est responsable de l’émission de nombreux polluants de l’air : des composés organiques volatils non méthanique (COVNM), du monoxyde de carbone (CO), de l’arsenic (As), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des particules fines (PM1.0, PM2.5, PM10), etc. En 2022, il représentait notamment 66% des émissions de particules fines PM2.5 qui ont causé, entre 2016 et 2019, 40 000 morts prématurées en France (voir indicateur). Ces émissions sont essentiellement dues au chauffage au bois.
  • Les émissions de polluants atmosphériques du bâtiment sont en baisse depuis les années 1990 (voir indicateur). Les émissions de particules fines ont baissé de près de 60% essentiellement grâce au renouvellement progressif et continu des équipements individuels de chauffage au bois par des systèmes avec un meilleur rendement et qui émettent moins de polluants (grâce notamment à la labellisation Flamme verte). Les émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de dioxyde de soufre (SO2) ont été respectivement divisées par 2 et 10 grâce notamment au remplacement progressif des systèmes de chauffage au fioul.
  • Il n’existe pas d’objectifs de politiques publiques portant sur les émissions de polluants du secteur du bâtiment. Il n’existe que des règlementations sur les concentrations de polluants qui ne dépendent pas seulement des émissions, mais aussi de la circulation de l’air qui varie selon la météo et la topographie. Des seuils de concentration sont définis pour les principaux polluants de l’air par l’Union Européenne, ils sont, pour certains polluants, abaissés par la réglementation française. La stratégie de l’UE est de diminuer petit à petit les seuils pour laisser aux secteurs le temps de s’adapter, en vue d’atteindre l’objectif « Zéro pollution » d’ici 2050. Cet objectif consiste à abaisser la pollution à un niveau qui n’est plus considérée comme nocif pour la santé et les écosystèmes naturels.

Définitions

Qualité de l’air extérieur

La qualité de l'air extérieur désigne la mesure de la pollution présente dans l'air extérieur que nous respirons. Elle est déterminée par la concentration de différents polluants, tels que les particules fines (PM10, PM2.5), le dioxyde d'azote (NO₂), le dioxyde de soufre (SO₂), l'ozone (O₃), et le monoxyde de carbone (CO). La qualité de l'air peut varier en fonction de nombreux facteurs, y compris l'activité industrielle, le trafic routier, les conditions météorologiques et même des sources naturelles comme les incendies de forêt ou les éruptions volcaniques. Ces polluants atmosphériques ont des impacts sur la santé, la biodiversité, le climat, l’économie…

Qualité de l’air intérieur

La qualité de l'air intérieur fait référence à la pureté de l'air à l'intérieur des bâtiments. Elle est déterminée par la concentration de divers polluants présents dans l'air que nous respirons. Parmi les polluants les plus fréquents, on trouve les particules fines (PM10, PM2.5), les Composés Organiques Volatils (COV), le dioxyde d’azote (NO2), les moisissures, etc.

Les polluants en intérieur peuvent provenir de certaines activités domestiques (produits ménagers, parfums d’intérieur...) ainsi que d’équipements défaillants ou mal entretenus. Une exposition trop longue à ces polluants est néfaste pour la santé.

Particules fines

Polluants atmosphériques qui se distinguent par leur taille. Elles sont classées en fonction de leur diamètre : les PM10 ont un diamètre inférieur à 10 µm, les PM2,5 ont un diamètre inférieur à 2,5 µm et les PM1 ont un diamètre inférieur à 1 µm. Les particules les plus fines (diamètre < 2,5 µm) sont les plus dangereuses, car elles peuvent pénétrer profondément dans l'appareil respiratoire et atteindre les voies aériennes terminales, se déposer par sédimentation et pénétrer dans le système sanguin.

Partager la page
Suivant
Abonnez-vous à notre lettre d’information
Recevez régulièrement dans votre mail les dernières analyses et indicateurs mis à jour.
En renseignant le formulaire d’inscription, vous acceptez de recevoir nos actualités par courriel. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment à l’aide des liens de désinscription.

Nous Contacter
En cas de questions, remarques ou suggestions, vous pouvez nous contacter via l'adresse mail suivante : batizoom@ademe.fr