Sobriété immobilière
À retenir
Chiffre clé : 74%, c‘est la part des logements qui se trouvent dans l’une de ces 3 situations : vacance du logement, résidence secondaire ou sous-occupation.
- La question des besoins en construction neuve est clé pour la transition écologique. Elle doit cependant s’appréhender dans une vision globale des enjeux économiques et sociaux du bâtiment.
- Le nombre de logements neufs (voir indicateur) et de locaux tertiaires neufs (voir indicateur) a chuté en 2023 et en 2024 par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Cette baisse de production de logements et de locaux tertiaires neufs est conjoncturelle et résulte d’une évolution du contexte économique subie par les acteurs de la filière. Elle ne traduit pas la mise en place d’une politique de sobriété immobilière.
- L’analyse de l’occupation des logements (voir indicateur) fait émerger 3 leviers de sobriété immobilière : la réduction de la sous-occupation (voir Définitions) du parc de résidences principales (56% des logements sont concernés), la diminution du parc de résidences secondaires (10% du parc) et de logements vacants (8% du parc), en particulier les biens vacants de longue durée (voir indicateur).
- La sous-occupation s’explique notamment par une baisse du nombre moyen de personnes par ménage depuis les années 1970 (voir indicateur). La réduction de la sous-occupation passe notamment par la mobilité résidentielle, l’adaptation de la taille des logements neufs à celle des ménages et le développement de la cohabitation (voir indicateur).
- Le nombre de résidences secondaires a augmenté de 600 000 en 20 ans (voir indicateur). Ces résidences se concentrent sur les littoraux.
- Depuis 2020, un plan national de lutte contre les logements vacants est mis en place par l’Etat. Il a pour objectif de réduire le nombre de logements vacants de longue durée en outillant notamment les acteurs locaux pour objectiver finement le phénomène sur leur territoire et en contactant directement les propriétaires concernés. (Pour en savoir + : Zéro Logement Vacant)
- Le secteur tertiaire pâtit d'un manque significatif de données détaillées concernant l'occupation du parc immobilier. Cela est notamment dû à un accès partiel à l’information et à l’hétérogénéité des activités tertiaires qui rend plus difficile la collecte et la standardisation des informations.
Définitions
Sous-occupation et suroccupation
Un logement est sous-occupé s’il comporte plus de pièces que le nombre de pièces théoriquement nécessaire au ménage qui l’occupe (norme). La sous-occupation peut être modérée (une pièce de plus que la norme), accentuée (deux pièces de plus) ou très accentuée (au moins trois pièces de plus).
Un logement est suroccupé s’il comporte moins de pièces que le nombre théoriquement nécessaire au ménage occupant le logement (norme). La suroccupation peut être modérée (une pièce de moins que la norme) ou accentuée (deux pièces ou plus).
Le nombre de pièces théoriquement nécessaire (norme) est calculé ainsi :
• une pièce de séjour pour le ménage ;
• une pièce pour chaque couple ;
• une pièce pour chaque personne de 19 ans ou plus ne vivant pas en couple dans le ménage ;
• pour les personnes de moins de 19 ans, une pièce pour deux personnes si elles ont le même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par personne.
Un logement est suroccupé s’il comporte moins de pièces que la norme.
La cuisine n'est comptée dans le nombre de pièces du logement que si elle mesure plus de 12 m². (INSEE)